Une remise en question nécessaire

En tenant compte des nombreux scandales récents autour de l’industrie de la pornographie en ligne, de la problématique de l’exploitation sexuelle des personnes mineures et de la nécessaire éducation collective autour de la notion de consentement sexuel (1), nous jugeons essentiel de remettre en question certaines réponses de RevPhil a posteriori.

Interrogé sur les mesures prises pour s’assurer qu’aucune personne mineure ne participe aux films et que personne ne soit contraint·e à tourner un film, RevPhil ne paraît pas prendre au sérieux les deux problématiques évoquées dans les questions. Non seulement contourne-t-il l’enjeu véritable des questions, mais il semble banaliser ces pratiques inadmissibles.

Soyons clair·e·s, nous ne sommes pas en train de suggérer que le festival Bike Smut tolère la présence d’acteur·rice·s mineur·e·s et d’actes sexuels commis sans consentement. Nous dénonçons plutôt la condescendance des réponses de RevPhil en ce qui a trait aux questions des mesures prises pour s’assurer du consentement et de la majorité des participant·e·s des films présentés dans le cadre du festival. Plus précisément, nous déplorons son manque de sensibilité en répondant ainsi tout en faisant abstraction du contexte derrière l’industrie dans laquelle il évolue.  Pour toute institution journalistique qui se respecte, à petite ou grande échelle, il semble nécessaire de critiquer ces propos qui banalisent l’expérience des victimes d’agression et d’exploitation sexuelles.