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Auteur·e·s

Ariane Boyer

Publié le :

1 février 2021

Dans le cadre de la semaine de l’implication féminine, Ariane Boyer, la vice-présidente aux affaires internes de l’AED, a cru important de mettre en valeur certaines personnalités à la Faculté qui se sont démarquées par leurs implications significatives et soutenues. Voici le deuxième des dix portraits qui seront publiés tout au long de cette semaine. Bonne lecture!


AB : Peux-tu nous parler un peu de tes différentes implications?


Moira-Uashteskun Bacon : C’est assez nouveau que je m’implique dans ma communauté, mais depuis trois ans je suis dans le Comité droit autochtone à la Faculté et cela me tient énormément à cœur. Je participe également à des réunions au Salon Uatik avec les autres étudiant.e.s autochtones de l’UdeM. Finalement, je suis impliquée dans le Réseau Autochtone de Montréal en tant que conseillère jeunesse.


AB : Qu’est-ce que ces expériences t’ont apporté?


MUB : C’est un moyen pour moi de redonner à ma communauté. C’est en lui offrant de mon temps que je m’épanouis! Aussi, grâce à ces implications, je développe un sentiment d’appartenance, d’autant plus que je ne suis pas originaire de Montréal! Quand je suis arrivée ici, j'ai pu voir tant de personnes impliquées dans les luttes qui me tenaient à cœur, ce qui m’a poussée à m’impliquer davantage.

On commence à voir un réel intérêt pour les enjeux autochtones, ce qui me réjouit, car c’est primordial que les juristes en devenir soient sensibilisé.e.s.

AB : As-tu une expérience marquante que tu aimerais partager?


MUB : De manière générale, je dirais que c’est lorsque j’ai décidé de renouer avec mon bagage ethnique et culturel. J’ai quitté ma communauté autochtone à l’âge de 12 ans. Au cégep, c’est en m’impliquant avec des étudiant.e.s autochtones que j'ai remarqué une perte de contact avec ma communauté. J’ai décidé de rattraper le temps perdu dès mon entrée à l’Université.


AB : En septembre, tu as mentionné souhaiter contribuer à mieux faire connaître le droit autochtone à la Faculté et à sensibiliser les futur.e.s juristes. Crois-tu que ton objectif est atteint ou est en voie de l’être?


MUB : Je suis en voie de l’atteindre, car on a des taux de participation aux activités du Comité significativement supérieurs cette année comparativement à l’an passé. On commence à voir un réel intérêt pour les enjeux autochtones, ce qui me réjouit, car c’est primordial que les juristes en devenir soient sensibilisé.e.s. Aussi, notre pétition pour l’ajout d’un cours de droit autochtone obligatoire a récolté énormément de signatures.


AB : Tu as également présenté à la FAÉCUM une motion concernant la reconnaissance territoriale. Est-ce que c’est un pas de l’avant?


MUB : Certainement. La reconnaissance territoriale, c’est un premier pas vers la réconciliation. Nous aimerions la mise en place d’une reconnaissance plus adéquate et complète que celle qui existe actuellement, donc le fait que les associations votent en faveur de ladite reconnaissance constitue un pas dans la bonne direction, car nous nous sentons accueilli.e.s et écouté.e.s.


AB : As-tu déjà senti que tu devais traverser des obstacles parce que tu étais une femme ou une femme autochtone ?


MUB : Oui. Étant donné qu’il y a peu d’étudiant.e.s autochtones à la Faculté de droit, les questions sont souvent dirigées vers moi, probablement parce que je suis très vocale sur mes convictions et mes revendications! Et indépendamment de mon statut d’étudiante, l’étiquette de femme autochtone en est une qu’on porte avec fierté, mais qui comporte son lot de risques. Il y a toujours une petite crainte de me faire cibler dans la rue.


AB : Que te réserve l’avenir? Your next move?


Cet été, j’ai travaillé dans un cabinet en droit autochtone et j’ai pu constater que les services s’adressaient surtout aux conseils de bande. J’aimerais donc davantage identifier les besoins juridiques des individus, au-delà des groupes, comme j’ai commencé à le faire dans le projet Pro Bono « la tente juridique » en allant directement dans les communautés rurales.


AB : Un mot d’encouragement pour les personnes qui hésitent à s’impliquer?


MUB : L’implication, ça fait peur et je suis la première à le dire! La charge de travail et le temps à investir peuvent nous rendre réticent.e.s… mais on rencontre des gens exceptionnels, on pose des actions concrètes; c’est ce qui a sauvé mon baccalauréat.

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