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Portrait des étudiant⋅e⋅s en échange

Auteur·e·s

Emma Hason, en collaboration avec Hiba El Aidi et Laura Floresco

Publié le :

30 mars 2022

Que font les étudiant⋅e⋅s en échange? À quoi ressemble une journée typique dans un établissement scolaire situé ailleurs? Afin de dresser un portrait plus complet de l’expérience quotidienne d’un⋅e étudiant⋅e en échange, j’ai discuté avec deux de mes amies proches, Laura et Hiba, qui sont présentement en train d’entamer leur troisième année du bac à l’Institut d’Études Politiques d’Aix-en-Provence. À travers cet article, Hiba vous fera vivre une journée typique en tant qu'étudiant⋅e d'échange à Aix, et Laura répondra aux questions les plus fréquemment posées sur son expérience d'étudiante en échange à l'étranger.

Afin de dresser un portrait plus complet de l’expérience quotidienne d’un⋅e étudiant⋅e en échange, j’ai discuté avec deux de mes amies proches, Laura et Hiba, qui sont présentement en train d’entamer leur troisième année du bac à l’Institut d’Études Politiques d’Aix-en-Provence.

Partie I - Une journée typique dans la vie étudiante de deux jeunes universitaires en échange


Aix-en-Provence

16 février, 2022


Située à quelques kilomètres de Marseille, Aix-en-Provence, surnommée « ville d’eau, ville d’art » est le parfait endroit pour tout⋅e étudiant⋅e en échange. Petits cafés, journées ensoleillées et ambiance décontractée, cette charmante petite ville du sud de la France a tout pour plaire.


Ce matin, nous nous sommes arrêtés, fidèles à notre habitude, à la boulangerie « Marie Blachère ». Chaque matin, une longue file d’individus attend sa formule du petit-déjeuner « croissant, café ».  Le cliché français ne trompe pas : plusieurs se promènent une baguette à la main.


Ensuite, direction Sciences Po Aix. Notre charmante petite faculté située dans les recoins du centre-ville d’Aix. Droits humanitaires et conflits armés. La perspective européenne permet d’avoir un regard plus large sur les réalités et les enjeux d’aujourd’hui. Parmi nos autres cours : espace public et action collective, relations internationales, droit de l’Union européenne et droit de l’entreprise. Il est très intéressant de constater la différence entre le droit français et le droit québécois, deux disciplines qui tirent leur source du Code Napoléon. L’adaptation aux études en France s’est faite de manière très fluide, notamment grâce à l’appui des étudiant⋅e⋅s locaux⋅ales.


À la fin de nos cours, nous revenons à notre résidence universitaire. Petite chambre de 10m2 et cuisine collective; nous avons tout ce qu’il faut pour joindre l’utile à l’agréable. Pour ce faire, nous comptons sur l’appui de l’Association des étudiants internationaux de Sciences Po Aix qui s’assure d’organiser des activités hebdomadairement autour d’échanges, de sorties et de randonnées dans le département de la Provence Côte d’Azur.


En effet, dimanche dernier, nous sommes allées faire une randonnée à quelques kilomètres d’Aix. Un sentier époustouflant donnant sur des montagnes dignes des contes de fées. Grâce à cette activité, nous avons pu rencontrer les autres étudiant⋅e⋅s en échange. Cela nous a permis de constater la diversité des parcours de chacun et le besoin collectif d’explorer, de grandir et de découvrir.


- Hiba El Aidi, étudiante en troisième année


Partie II – Petite conversation avec Laura sur son expérience en tant qu'étudiante en échange


E : Pourquoi as-tu choisi de partir en échange ?


L : J'ai toujours voulu partir en échange parce que je pense que c'est une opportunité très unique, surtout parce que je crains de ne pas avoir le temps de vivre une telle expérience une fois rentrée dans le domaine juridique pour travailler. L’école et nos carrières vont toujours demeurer des priorités dans ma vie, alors j’ai voulu pouvoir voyager, rencontrer de nouvelles personnes, et apprendre à me connaître en dehors de mon environnement habituel sans que cela ne nuise à mes études.


De plus, comme la COVID a pris le contrôle de nos vies ces deux dernières années, j'avais désespérément besoin de changer d'environnement. J'avais l'impression d'être confinée chez moi et que ma vie devenait un peu redondante, alors je me concentrais toujours sur le mauvais côté des choses au lieu d'être reconnaissante de tout ce qui était bon. Je pense que le fait de partir en échange et de prendre un peu de distance me permettra de prendre une grande bouffée d'air frais et de revenir au Canada en me sentant revigorée.


E: T’es partie faire un échange à Sciences Po Aix. Qu'est-ce qui t’a poussée à choisir cet endroit ou cette université en particulier ?


L : Je savais que je voulais aller en Europe afin de pouvoir voyager facilement et pour peu d’argent, sans que cela n'entrave mes études. Je n'aime pas me sentir dépaysée, alors je voulais aller quelque part où je pouvais parler la langue. J'ai toujours voulu visiter la France, alors ça me semblait être l'option parfaite, d'autant plus que le temps dans le sud de la France est toujours incroyable et que je cherchais à m'éloigner du froid du Canada.


Aix-en-Provence est une ville relativement petite, mais je considère que c'est un avantage. Il est plus facile pour moi de connaître la région et de me sentir à l'aise dans mon environnement, et comme c'est une ville universitaire avec beaucoup d'étudiant⋅e⋅s (internationaux⋅ale⋅s et français⋅e⋅s), je me suis dit que je me sentirais très vite chez moi.


E : Tu as déjà fait pas mal d’activités dans le peu de temps que tu es arrivée en France. Quel est l'aspect de votre expérience d'échange qui t’a le plus plu jusqu'à présent ?


L : Je pense vraiment que le fait de pouvoir m'éloigner du quotidien à Montréal a été extrêmement bénéfique pour moi. J'ai rencontré de nouvelles personnes et visité plein de nouvelles villes, ce qui m'a permis de me recentrer sur ce que je veux dans la vie et de me rappeler de ce qui me rend heureuse. Avec l'école du Barreau qui arrive plus tard cette année, je sais que cela va me demander beaucoup d'énergie ; je pense que cela m'aidera vraiment à garder ces souvenirs.


E: Qu'est-ce qui t’a le plus surprise dans votre expérience d'échange ?


L: Je pensais que la maison allait vraiment me manquer, mais j'ai rempli mon temps ici avec tellement de voyages et d'activités que je n'ai pas eu le temps de penser à la maison. Le fait d'avoir participé à un échange avec une de mes amies, Hiba, et d'avoir rencontré d'autres étudiant⋅e⋅s québécois⋅es ici m'a aidée, alors je peux toujours aller les voir si je ne me sens pas à ma place.


E : Que recommanderais-tu à quelqu'un qui souhaite faire un échange au cours de sa troisième année ? Quels conseils lui donnerais-tu ?


L: Je mettrais en garde les gens contre la difficulté des démarches administratives. Ce n'est pas forcément facile, et même si l'école essaie de vous aider autant que possible, elle ne peut pas tout faire pour vous. Vous comptez sur tant d'autres institutions pour faire les choses rapidement et efficacement, et ce n’est pas toujours le cas. Vous devez vraiment vouloir aller jusqu'au bout de ce projet, car bien qu’il puisse sembler décourageant au début, il en vaut la peine au bout du compte.


Je pense qu'il est important de réfléchir aux raisons pour lesquelles vous voulez faire cet échange et au type de voyageur⋅euse ou d'étudiant⋅e que vous êtes afin de trouver la meilleure destination pour vous. Faites vos recherches sur les villes avec lesquelles l’université a des ententes, car il y a peut-être des joyaux cachés auxquels vous n'aviez pas pensé.


*


Et voilà ! Maintenant que vous en savez un peu plus sur ce qu'est une expérience d'échange typique, il est peut-être temps pour vous de commencer à réfléchir à votre propre projet d’échange !

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