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Passer le flambeau

Auteur·e·s

Noémi Brind’Amour-Knackstedt

Publié le :

8 mars 2021

En cette Journée internationale des femmes, conformément à l’article 7 de l’Annexe B des Règlements généraux du Pigeon Dissident, en tant que rédactrice en chef, il me fait plaisir de vous présenter le rapport annuel des activités de votre journal.


Cette année, ensemble, nous avons surmonté des obstacles d’envergure avec brio. Du repos de la presse papier à la renaissance du site web plus magnétique et intimiste, le parcours respectif de chaque membre du journal Le Pigeon Dissident témoigne d’une profonde résilience, ce qui inclut autant Nicolas, Jérôme, Ophélie, Clémence, Judith, Gabrielle, Muhammed Emre, Frédérique que vous et moi.


Notre cheminement est parsemé à la fois de victoires et de défaites dont nous en retirons une leçon riche en rebondissements. Pour reprendre le titre d’une chanson des Sœurs Boulay, de la noirceur naît la beauté. Dans le cas qui nous concerne, à la suite des événements marquant le début de l’année 2021, votre journal a instauré, en premier lieu, un Guide des Normes et pratiques journalistiques du journal Le Pigeon Dissident, adapté par votre rédactrice en chef à partir du Guide de déontologie du Conseil de presse du Québec et des principes auxquels adhère la remarquable Société Radio-Canada forte de 85 ans d’éthique. Puis, toujours autant inspiré par Radio-Canada, votre directeur du journal, Nicolas Saint-Amour, a élaboré officiellement une Politique de gestion de plaintes à l’égard de manquements au Guide par l’un ou l’une des administrateur·trice·s.

Car le Pigeon Dissident, c’est plus qu’un simple journal créé par et pour des étudiant·e·s. Le Pigeon Dissident, c’est nous.

À titre d’institution bien ancrée dans la modernité, le Pigeon Dissident a coordonné plusieurs conférences. En début de mandat, nous avons invité la reporter radio-canadienne Esther Normand et la journaliste pour Le Devoir Améli Pineda pour nous en apprendre plus sur le journalisme d’enquête. En janvier dernier, le 5 à 7 annuel du Pigeon organisé par votre directrice à la logistique, Clémence Duranleau-Hendrickx, explorait les limites de la liberté d’expression et de la liberté artistique en présence des professeur·e·s Mathilde Barabant et Frédéric Bérard. À l’avenir, votre journal vous a concocté d’autres formations qui s’avèrent tout autant pertinentes, notamment une conférence sur la diffamation animée par le professeur Pierre Trudel ayant lieu ce mercredi sur l’heure du midi via Zoom ! À l’instar des réformes législatives qui reflètent les mœurs en vigueur, le Pigeon a finalement procédé à la refonte des Règlements généraux grâce aux efforts de votre rédactrice en chef avec l’approbation du C.A. À travers les époques, l’amour et les espiégleries subsistent comme l’illustre le Concours de rédaction de la Saint-Valentin ou encore Astro Pigeon.


De novembre découle un enjeu contemporain qui affecte également votre journal : la liberté universitaire. Il m’apparaît nécessaire et utile de rappeler la mission du journal Le Pigeon Dissident. Le Pigeon Dissident a pour raison d’être d’offrir une tribune à notre vibrante communauté étudiante, que vous poursuivez des études en droit ou bien en histoire. Pour accomplir cette mission, le Pigeon défend vigoureusement votre voix, et ce, depuis presque 50 ans. Le Pigeon Dissident ne laissera jamais tomber quiconque d’entre vous.


Dans tout débat, d’un côté s’érige l’inébranlable majorité, de l’autre, se dresse la dissidence. De nos jours, peu importe quel camp vous rejoignez, la défense de ses convictions requiert une force de caractère. Le Pigeon Dissident tient à reconnaître et à célébrer les efforts que vous déployez pour contribuer au dialogue par l’entremise de la création de la Bourse de la rédaction dissidente qui sera remise, dorénavant, annuellement.


Car le Pigeon Dissident, c’est plus qu’un simple journal créé par et pour des étudiant·e·s. Le Pigeon Dissident, c’est nous. Aujourd’hui, le présent Conseil d’administration du journal Le Pigeon Dissident passe le flambeau à la relève. J’ai confiance que l’avenir du Pigeon se retrouve entre de bonnes mains.

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