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OMERTA

Auteur·e·s

Anonyme

Publié le :

30 avril 2025

Il existe à la Faculté de droit un phénomène dont toustes sont conscient.e.s et auquel certain.e.s contribuent, mais que personne ne dénonce. Le plagiat.


Aujourd’hui, la règle du silence est brisée.


En effet, depuis plusieurs années, le plagiat est devenu un phénomène omniprésent à l’Université de Montréal. Que ce soit en communiquant pendant les examens sans « Safe Exam Browser » ou par le réseau d’échange des examens des années antérieures, on réalise que tricher à la Faculté de droit, c’est comme voler une glace à un enfant.


Il n’y a pas que les étudiant.e.s à blâmer pour la banalisation de ce phénomène. La direction de la faculté aurait également intérêt à revoir ses politiques et son encadrement des évaluations.


Nous faisons dans cet article un exercice de réflexion, afin de proposer à l’administration quelques pistes de solutions.

Aujourd’hui, la règle du silence est brisée.

Safe Exam Browser, notre Sauveur

La session dernière, des étudiant.e.s se sont fait prendre par les surveillant.e.s à s’échanger des papiers. Pire technique de triche au monde n’est-ce-pas? On voit que les étudiant.e.s sont tellement habitué.e.s à plagier qu'ils ne sont plus capables de s’en passer. Lors des examens sans Safe Exam Browser, leur méthode de triche habituelle, comme celle de plusieurs autres, est de se partager un document Word auquel ils ont tous accès en même temps lors de l’examen et peuvent y inscrire leurs réponses.


Il va sans dire que rédiger des examens à l’ordinateur comporte plusieurs avantages. Le temps de rédaction est moins long, ce qui permet aux enseignant.e.s de poser des questions à plus long développement et de vérifier davantage la connaissance des étudiants, en plus d’éliminer les problèmes liés aux calligraphies illisibles. Cependant, l’accès aux notes de cours électroniques est impossible à contrôler pour les surveillant.e.s, et ce, même pour celleux qui ne sont pas assis devant la classe absorbé.e.s par leur téléphone. La solution est bien simple, exigez Safe Exam Browser pour tous les examens.


La contrebande du savoir

Savez-vous quel est le secret pour participer à 6 comités, passer ses soirées à la Maisonnée et quand même maintenir  un bon GPA… avoir les examens des années passées!


Si vous n’étiez pas au courant, il existe un réseau d’échange des évaluations antérieures en dehors de ce qui est fourni par la bibliothèque ou les enseignants. En effet, par la relecture des examens, il est très facile pour les étudiant.e.s d’enregistrer les évaluations et d’ensuite les partager à leurs ami.e.s.


Les étudiant.e.s de l’UdeM qui n’ont pas eu accès à aucun examen antérieur sont une espèce en voie de disparition. Bien que ce geste soit si banal et si fréquent à la faculté, il demeure que ce phénomène crée un déséquilibre entre les gens ayant accès aux évaluations et ceux qui n’y ont pas accès. Cet équilibre est injuste et dénigre le succès de ceux qui travaillent d’arrache-pied dans l’honnêteté.


Ce phénomène est aussi répandu, puisque la tentation est énorme ! Imaginez, vous avez étudié plusieurs heures pour les examens, vous êtes confiants de votre résultat. Le relevé de notes est disponible… Le choc. Vous avez B-. Vous discutez avec vos collègues de classe de l’examen et ceux-ci vous apprennent que le professeur a repris question par question l’examen de l’année passée qui avait circulé sans que vous ne le sachiez. Un examen, vous pouvez vivre avec cette réalité. Qu’en sera-t-il pour les 59 autres du baccalauréat ? Vous succombez donc à la pression la session suivante et demandez, vous aussi, les examens en contribuant par le fait même à ce cycle malsain.


Que faire pour ne plus confronter les étudiant.e.s à ce dilemme moral ? Deux solutions s’offrent à nous. La première est de forcer les professeur.e.s à sortir de leur paresse et à créer de nouvelles évaluations chaque session. Pour l’instant, certain.e.s ne se donnent même pas la peine de changer l’année au-dessus de la copie. La deuxième, un peu plus complexe, serait de contrôler la relecture des examens, soit en la rendant seulement possible sur papier ou en forçant l’étudiant.e à se connecter à Safe Exam Browser pour le consulter.


Si la faculté veut garder le système de notation courbé, il faut redorer celui-ci d’intégrité. Donc, tout cela revient à la courbe. La fameuse courbe.


En tant qu’étudiant.e naïf.ve de première année, on nous vend la courbe comme étant LA solution miracle, testée scientifiquement, pour assurer que nos notes soient le reflet de nos capacités intellectuelles. Son effet concret ? Elle transforme nos années d’apprentissage en une compétition contre nos voisin.e.s. Déjà, l’idée ne serait pas complètement insensée si les étudiant.e.s respectaient d’emblée les règles du jeu. Malheureusement, pour certain.e.s, la seule façon d’avoir du succès dans ce système est de déjouer ces règles. Lâche ? Peut-être. Fréquent ? Assurément.


Si la direction et les enseignant.e.s continuent de se fier à la moralité des étudiant.e.s pour garantir un système juste, l’échec est inévitable. Nous avons une nouvelle pour vous; depuis la remise de leur chandail de couleur à l’effigie de leur secte(ion), la moralité est compromise. Certains étudiant.e.s en droit préfèrent avoir l’air bon plutôt que réellement l’être avec un seul rêve en tête, prendre l’ascenseur jusqu’au 41ième.


Si les futur.e.s juristes sont formés de cette façon, devrions-nous être préoccupés de l’intégrité de notre profession?

L.J.

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