Le Pigeon, au coeur de la Faculté
Auteur·e·s
Jérôme Coderre
Publié le :
22 août 2024
J’avais terminé mon dernier éditorial à titre de rédacteur en chef du Pigeon dissident 2021-22 de cette manière :
En bref, ce que je souhaite au Pigeon c’est simplement de poursuivre sa mission. Je cite à ce sujet un ancien de ce journal, Yves Boisvert, maintenant chroniqueur au quotidien La Presse, à propos de son rôle : « Mon rôle est de faire du commentaire sur des événements publics, de raconter le monde, d’en être le témoin, de critiquer ceux qui le gouvernent, mais parfois, c’est simplement de raconter la vie. »
Je ne saurais trouver des mots plus justes pour décrire le rôle que devrait jouer Le Pigeon dissident : un journal solidement ancré au cœur de la vie étudiante, gardien des souvenirs qui se créent chaque jour devant nos yeux, capable de critiquer lorsque nécessaire; et surtout, porte-voix de la vie à la Faculté de droit de l’Université de Montréal.
Bien que trois ans ont passé depuis, il m’arrive encore de relire ce texte. Non pas que j’apprécie tant de me relire, mais plutôt parce que j’aime me remémorer les souvenirs du temps où je faisais partie de l’équipe de ce journal.
Bien que trois ans ont passé depuis, il m’arrive encore de relire ce texte. Non pas que j’apprécie tant de me relire, mais plutôt parce que j’aime me remémorer les souvenirs du temps où je faisais partie de l’équipe de ce journal. Un court passage qui laisse des souvenirs intemporels.
Ce dernier éditorial avait été rédigé pour une édition consacrée à l’art. J’avais adapté ce thème pour en faire un texte sur les règles de l’art que se devait de respecter le Pigeon. Règles d’art qui s’articulent selon moi autour de trois thèmes : une raison d’être (une mission), des arguments (se doter de la crédibilité nécessaire) et des gens (une équipe prête à relever les défis).
Au cours de ma dernière année au sein du journal, j’ai eu la chance de faire partie d’une équipe qui s’est investie de la mission d’exceller dans ces trois thèmes.
L’équipe 21-22 s’était dotée de la mission d’être les yeux et les oreilles de la faculté – de tout couvrir. Cela avait notamment amené l’équipe à couvrir le Colloque de la Fédération des étudiants en droit se tenant à Montréal, dont le point culminant avait été un long entretien avec Lucien Bouchard.
Nous nous étions également appropriés le rôle de journalistes d’enquête de la faculté, en couvrant notamment un incident de tricherie dans un examen. Il fallait pour ce faire des arguments solides à l’appui de nos prétentions, soucieux d’être crédibles aux yeux du lectorat.
Finalement, je ne garde que de bons souvenirs de tous ces moments passés avec une équipe exceptionnelle, dont les membres sont devenus des amis plus que des collègues.
Cette année, j’en suis sûr, ne fera pas exception. Chaque équipe éditoriale amène sa touche et construit, brique par brique, l’histoire de ce journal. D’une année à l’autre, l’identité des personnes qui portent le projet change, les événements à couvrir sont différents, les enjeux évoluent ou se transforment, mais ce qui demeure, c’est le journal lui-même. C’est la tradition qu’amène avec lui ce journal étudiant qui célèbre cette année 50 ans d’histoire.
Le Pigeon est un lieu d’échanges, de conversations, de réflexion, de plaisir et de créativité – il ne faut jamais l’oublier.
Je donnerais cher pour revivre ces moments, mais j’ai encore plus de plaisir à voir le vent de renouveau qui souffle lorsque, chaque année, une nouvelle équipe prend les rênes, repousse les limites, perfectionne l’art du journalisme étudiant et nourrit la belle et grande tradition de ce journal.
Longue vie au Pigeon dissident!