La crise économique et immobilière : un appel à raviver la flamme de la souveraineté du Québec

Les crises économiques et immobilières poussent davantage la question de l'indépendance du Québec au premier plan du paysage politique.2  Même si le chemin vers la souveraineté n’est pas une tâche facile, ces défis ont insufflé une nouvelle vie au rêve d’autodétermination.

Le désir du Québec de se séparer du reste du Canada a des racines historiques et repose sur un ensemble complexe de facteurs culturels, linguistiques, et économiques.  Le sentiment souverainiste a pris de l'ampleur dans les années 1960 et 1970.3

Le principal argument économique réside dans le fait que le Québec contribue davantage économiquement au Canada qu'il ne reçoit en retour et qu'un Québec indépendant pourrait mieux gérer ses affaires économiques.

« Les six prochains mois seront difficiles en raison de l'inflation élevée et des taux d'intérêt », a déclaré le ministre Eric Girard, le 7 novembre, après la publication de sa mise à jour économique.4

« Pour aider les Québécois à faire face à la hausse du coût de la vie, le gouvernement augmente certains crédits d'impôt et prestations sociales au-dessus du taux d'inflation prévu pour l'année prochaine », a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Québec.

Il ajoute que « l'inflation a baissé, mais elle reste élevée; les taux d'intérêt sont passés de zéro à cinq pour cent, nous avons deux guerres. C'est très difficile en ce moment ».4

L'économie du Québec est depuis longtemps étroitement liée à celle du reste du Canada, ce qui présente des avantages, mais aussi des limites. La pandémie a mis en lumière les vulnérabilités de cette interdépendance, alors que le Québec a été confronté aux mêmes ralentissements économiques et aux mêmes difficultés que le reste du pays.

Et si le Québec avait un plus grand contrôle sur ses politiques économiques ? Et s’il pouvait adapter ses stratégies économiques pour répondre aux besoins uniques de sa population ?

On ne peut pas nier que la souveraineté offre la promesse d’une autonomie économique. La capacité de tracer sa propre voie, de négocier ses propres accords commerciaux et de gérer ses ressources sans contrainte fédérale pourrait fournir au Québec la flexibilité nécessaire pour traverser une période économique incertaine.

Dans les centres urbains du Québec, la crise du logement a frappé au cœur des rêves des Québécois. La montée en flèche des prix de l'immobilier et des loyers a créé chez beaucoup le sentiment de poursuivre un idéal toujours insaisissable d’accéder à la propriété. Cependant, cette crise va au-delà des simples chiffres : il s'agit du tissu social du Québec.

Imaginez un Québec qui aurait le pouvoir d'établir ses propres politiques de logement, sans contrainte fédérale.

Notamment, les relations commerciales internationales sont principalement gérées au niveau fédéral. De plus, les accords commerciaux, les tarifs douaniers et les politiques commerciales peuvent avoir un impact significatif sur les entreprises québécoises qui sont actives à l'échelle internationale.

Les crises économiques et immobilières sont des catalyseurs qui rallument les flammes de la souveraineté du Québec. Elles nous rappellent que l'autodétermination n'est pas seulement un concept abstrait ; c'est une solution pratique aux défis auxquels nous sommes confrontés aujourd'hui. Les Québécois se demandent encore une fois s'ils peuvent bâtir un avenir plus prospère, plus équitable et plus indépendant.

Pour que nous nous engagions dans ce voyage vers la souveraineté, nous devons reconnaître que cela se fera non sans difficulté. Il y aura des obstacles, des négociations et des incertitudes. Mais rappelons-nous qu'à travers l'histoire, les Québécois ont affronté les défis de front et en sont ressortis plus forts. Le rêve de souveraineté n’est pas un rejet de nos frères et sœurs canadien.ne.s ; c'est une affirmation de notre identité unique et de notre capacité à tracer notre destin.

En ces temps difficiles, l’appel à la souveraineté du Québec résonne avec un sens renouvelé d’espoir. Il s'agit d'un appel à créer un Québec capable de prendre ses propres décisions économiques, d'établir ses propres politiques de logement et de façonner son avenir à sa propre image. C'est un appel à embrasser le rêve d'un Québec plus prospère et indépendant, où la flamme de la souveraineté brûle plus forte que jamais.