je me fonds dans ton être
un, deux, trois.
toi, toi, toi,
un œil à la fois,
parce que je n’y crois pas
croire
à quoi bon croire,
si je t’ai devant moi.
je te sens.
non. je m’imprègne
de toi
je rampe juste sous ta peau
entre tes veines et tes os
tout au chaud
je me glisse et je me hisse
afin d’y voir plus clair
emmitouflés.
tu souffles
et j’étouffe
tu inspires
et ça empire
j’essaie
tant bien que mal
de suivre,
d’associer,
de copier,
d’intégrer,
ton rythme
chaque seconde
chaque battement
je ressens
comme une envie.
une envie de vivre
vivre, virevolter, vaciller.
comme une porte dans le vent faible,
qui s’ouvre et qui se referme,
d’un bruit lent et bruyant.
bruyant
comme le battement
de ton cœur
lorsque je me blottis
contre celui-ci
serre-moi plus fort
mon cœur
ton cœur
est-ce le tien ou le mien
ma main
ta main
entortillées
je me fonds dans ton être
je ferme les yeux
un à la fois
j’ai peur que sinon
tu disparaîtras