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Carte postale – ma journée au Colloque

Auteur·e·s

Jérôme Coderre

Publié le :

2 avril 2022

« C’est vraiment le fun de participer à un événement en présentiel ! » me disent en cœur Magalie et Sameck, deux étudiantes de l’Université Laval, à Québec. Je pense que le message reflète bien ce que pensent bien des gens réunis pour ce Colloque de la Fédération des étudiantes et étudiants en droit du Québec.

La conférence donnée par Me Véronique Collard, animée par Alexandra Roy-Côté, se déroulait devant une foule format réduit, non moins intéressée. À vrai dire, la foule était à l’image de la pratique en médiation : à échelle humaine.

À vrai dire, les gens semblent contents d’être ici; contents d’être contents même ! Du moins, c’est l’impression générale qui ressort des quelques personnes croisées dans les corridors de l’hôtel Delta.


Magalie et Sameck, toujours elles, sont d’abord venues pour le droit pénal, elles attendent impatiemment la conférence de dimanche. Malgré tout, ceux sur le droit du travail ou encore sur le droit de l’enfant ont suffisamment attiré leur attention pour qu’elles y assistent.


Plus encore, elles confient au Pigeon avoir été assez intéressées à assister aux conférences du matin, au point de manquer la fête de la veille pour « être en pleine forme pour le juge Jamal ». À vrai dire, les trois conférences du matin ont su convaincre une majorité de personnes de s’extirper des douillettes couvertures du Delta.


« Super intéressant ! », me confient Emma, Samuel, Félix et Nathan, arrivés hier de Sherbrooke. Si la moitié du groupe se vante d’avoir été sage hier soir pour être dans leur meilleure forme en ce samedi matin, les autres avouent avoir traîné un peu plus longtemps dans les rues festives de Montréal. Qu’importe, tout le monde est plein d’énergie, galvanisé par la qualité des conférences.


Nos quatre amis de Sherbrooke confient faire de l’œil au panel sur l’hypermédiatisation d’une cause, pour le panel en droit constitutionnel, ou encore, à nouveau, pour celui sur le droit de l’enfant. L’auteur de ce texte déplore le manque d’enthousiasme pour le panel sur la crise du logement, mais il s’en remettra.


J’intercepte aussi Marie-Frédérique, confortablement assise dans la salle de la conférence sur la médiation; elle se dit intéressée par le droit notarial. Elle est donc venue assister à la conférence sur l’accès à la justice, notamment. Elle en est à son premier colloque de la FEDQ, et n’avoue ne pas être déçue du tout. C’est pour la culture générale qu’elle a décidé de faire le trajet pour venir assister à l’événement.


Elle entend aussi aller rencontrer des personnes d’autres universités, tout comme Clara et Anas, de l’Université de Montréal, qui sont « contents de voir du monde de partout ! » Eux aussi sont intéressés par le panel sur le droit de l’enfant, et celui du droit de la santé aussi !


Conférence sur la médiation : intime et humaine


La conférence donnée par Me Véronique Collard, animée par Alexandra Roy-Côté, se déroulait devant une foule format réduit, non moins intéressée. À vrai dire, la foule était à l’image de la pratique en médiation : à échelle humaine.


Celle qui est d’abord tombée sous le charme de l’adrénaline du litige a réorienté sa pratique vers la médiation familiale, mais aussi commerciale. Elle voit sa pratique comme permettant de trouver des solutions originales, auxquelles des juges ne penseraient pas nécessairement.


Elle nous parle des avantages de la médiation, comme celle de la réduction du stress, autant pour les parties que pour elle, qui n’a pas à préparer de dossier comme en Cour. Justement, contrairement à un procès, ce sont les parties elles-mêmes qui deviennent maîtres de leur décision, ce qui semble apprécié. Évidemment, cette pratique présente son lot de défis, comme celui de travailler avec toutes sortes de personnalités, dans des situations souvent chargées en émotion.


Me Collard se dit ravie de l’ajout des premiers articles du nouveau code de procédure, ce qui amène tranquillement les parties à changer leur approche et à favoriser la médiation. Au final, c’est tout le monde qui en sort gagnant, à commencer par les parties à une médiation, qui, plus souvent qu’autrement, sont heureuses des fruits de la médiation, malgré les concessions faites durant le processus.


Véronique Collard, maître de ses émotions, n’a personne à convaincre de sa capacité à gérer les situations émotives qui accompagnent sa charge.


Elle termine sa présentation en se disant favorable à la médiation en situation de violence conjugale, elle qui reconnait cependant la complexité de l’affaire, et les voix dissonantes sur ce sujet au sein même de son milieu.

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